Emphase

Que reste-t-il d'un cœur qui puisse être sauvé
Lorsque le Diable et Dieu ont pris chacun leur part ?

Moi...

Pénitent à genoux face à un sort cruel,
Écrasé sous le joug d'un funeste destin,
Le visage écorché par le trop long duel
Provoqué par le Mal pour un autre festin !

Comme je suis venu, je me joindrai à Toi,
Pantelant, demi nu, pour ce festin de Rois !
Regarde-moi en face ! Et ose m'affronter !
Puisque tu l'as souhaité... Tu ne peux refuser !

Toi...

A travers la froideur des sentiers dispersés
Du profond marécage où mon âme, harassée
Par la moiteur obscure d'une brume pesante,
Protège vainement la flamme vacillante

De la source de vie dont dépend ce destin
Que le Mal assassin convoite avec mépris,
Une pensée diaphane a trouvé le chemin
De la voix intérieure menant à mon esprit.