Que de rompre le charme, jamais on ne me blâme !
Partez, puisqu'il le faut, je ne compte pour rien.
Laissez sur cet autel, déjà on vous acclame,
Les bribes de mes mots, oubliés en chemin.
Je ne me sens tenu par aucune promesse,
Aucun engagement ni indélicatesse
Mais ceux qui ne le croient m'en feront-ils procès,
Lorsque le jour viendra de dire et de juger ?
Je ne suis pas de ceux qui naviguent dans l'ombre.
Je progresse au grand jour, fier et déterminé
Et si, Oh ! Grand malheur, surgissent les heures sombres,
Je veux rester debout et me battre et gagner.
Il souffle sur mon cœur une bise glacée,
Mordante et douloureuse. Il me faut être fort !
Passant, toi qui me vois, pourrais-tu t'en douter,
Je porte en moi, ici, le plus beau des trésors.
Je veux laisser vibrer les cordes de l'Amour.
Pour n'être point cosmiques, elles n'en sont pas moins belles.
La grande force est là, dans le son qu'elles recèlent,
Caressées par le vent qui murmure : "Toujours".
Ce son me fait pleurer, ça y est, c'est réussi
Car maintenant je pleure, le fallait-il aussi ?